Tout bon jardinier sait qu’il faut, en hiver, laisser reposer la terre pour qu’elle se régénère. Passionnée de jardin et en particulier de culture potagère, je connais la patience et ce temps de latence. La pause hivernale est indispensable pour de bonnes récoltes ultérieures. Du repos naitra la productivité. Au printemps reviendront l’espérance et la croissance.
Il en a été de même pour ma vie professionnelle. Comme la terre, j’ai eu besoin de me poser, de réfléchir, de faire le point pour mieux rebondir. Arrêter de courir, ne plus se laisser emporter dans le tourbillon quotidien. Se poser les bonnes questions, celles qu’on a au fond de soi mais qu’on a mises de côté pour ne pas penser justement. Qu’ai-je vraiment envie de faire d’autre que ce travail dont j’avais fait le tour et qui ne m’apportait certes plus beaucoup de satisfactions et dont, finalement, on m’avait sorti malgré moi ? Qu’est ce qui, aujourd’hui, m’anime vraiment et me fait vibrer ?
Il m’a fallu plusieurs rendez-vous avec une consultante en reconversion pour me redresser, repartir du bon pied : une écoute, une épaule, comme un tuteur qui soutient la plante, frêle encore et fragile. Beaucoup d’échanges avec les miens pour mieux cerner mes envies, mes forces. Me donner le temps de la réflexion m’a permis de me retrouver, de me tourner vers l’essentiel et surtout de choisir. J’ai retrouvé ma passion, celle d’écrire. Je suis moi, sereine, heureuse. Comme mon jardin, j’ai retrouvé la lumière, celle qui est essentielle à la croissance des plantes, celle vers laquelle je me tourne pour un avenir prometteur.
