Comment faire pour sortir de sa zone de confort :
Un défi pour tout changer !
Un client m’a mise au défi de raconter des expériences, en fait, jamais vécues ! Faire comme si !
Sa demande : Écrire le récit de journées de découverte de circuits touristiques comme si je les avais réellement expérimentées. Mettre en valeur des sites et des établissements précis.
Un article parmi les 10 réalisés :
A titre d’exemple, vous avez accès ci-après à l’un des récits ainsi rédigés qui m’a obligée à sortir de ma zone de confort.
» 6 _ UN PETIT BOUT DE L’AULNE
C’est en famille avec nos kayaks que nous partons ce matin de Port Launay ou Meilh-Ar-Wern en breton, le « moulin des Aulnes ». C’est au niveau de ce village que commence l’Aulne maritime. Nous partons alors que c’est la pleine mer, avec il est vrai, pas loin d’une heure de décalage avec l’embouchure, le temps que l’eau y parvienne. Si nous ne nous attardons pas et profitons des 6 heures de la marée, nous arriverons en fin de journée à Landévennec où nous avons prévu de passer la nuit. Nous avons pris nos bidons étanches avec vêtements de rechange, eau, nécessaire de toilette et notre pique-nique. Sur le parcours, il ne nous sera plus possible de nous approvisionner, nous avons donc tout prévu, en particulier pour notre déjeuner.
Nous quittons sans plus tarder le joli village de Port Launay et son port avec ses hautes maisons colorées des anciens armateurs et négociants du port. Situé au bord de l’Aulne, il nous permet un départ aisé. Tout de suite, nous sommes frappés par le calme et la tranquillité que nous offre cette partie maritime de L’Aulne, terminus du canal de Nantes à Brest où terre et mer se confondent.
Parvenus à Guily Glaz, la 237ème et dernière écluse maritime aménagée sur le cours de l’Aulne, nous la passons en portant nos kayaks pour gagner du temps et pouvoir pleinement profiter de notre escapade ensuite. Nous pourrions regarder les manœuvres de l’éclusier mais l’éclusage ne prendrait pas loin de 30 minutes et nous préférons ne pas patienter.
A quelques pas de l’écluse, des moutons noirs d’Ouessant gambadent dans leur enclos. Ce ne sont pas les seuls animaux présents sur notre parcours. Dès le début, avec cet environnement verdoyant et boisé, nous apercevons de nombreux oiseaux, des hérons, buses ou éperviers et de nombreux canards dans les roseaux qui s’éparpillent bruyamment à notre passage. Au bord de l’Aulne, de nombreux pêcheurs se sont installés dès le matin et nous prenons garde de ne pas les déranger. Dans cette première partie du parcours, nous nous amusons à passer sous les branches des arbres qui frôlent l’eau.
Avec le courant descendant, nous sentons que nous prenons de la vitesse et il n’est plus nécessaire de pagayer à un rythme soutenu pour avancer. Cela nous laisse tout le loisir de profiter des paysages couleurs vert et bleu dans les reflets changeants de l’eau.
Nous arrivons rapidement au détour d’un méandre et au pied du Ménez-Hom, au petit port de Trégarvan, « la perle de l’aulne », une escale bienvenue dans un paysage escarpé où les tables de pique-nique nous attendent pour la pause déjeuner. À quelques pas, le Musée de l’école rurale en Bretagne est installé dans l’ancienne école communale. Ce musée retrace l’histoire de la scolarisation dans les campagnes de la fin du XIXème siècle aux années 70. En franchissant la porte, on retrouve une atmosphère et des souvenirs d’enfance avec la reconstitution d’une salle de classe, le mobilier en bois, le tableau noir, encriers et les buvards publicitaires. La visite nous offre une pause hors du temps.
Après cette courte plongée dans le passé, nous reprenons notre escapade au fil de l’eau. Nous passons le Pont de Térenez, un ouvrage exceptionnel devenu emblème du département pour ses qualités esthétiques et techniques. Ce pont détient le record du monde pour ce type de travée avec ses 515 mètres de long. Il enjambe la rivière entre Argol et Rosnoën et permet un accès rapide à la presqu’île de Crozon. De nos kayaks, au ras de l’eau, le pont apparait encore plus imposant et majestueux.
Nous poursuivons le parcours jusqu’à Landévennec, objectif ultime de notre escapade. Nous parvenons ainsi au saisissant cimetière de bateaux entouré de falaises boisées et escarpées et où sont stockés de nombreux navires en particulier ceux de la marine nationale en attente de démantèlement. De nos kayaks, lorsqu’on s’approche, les bateaux semblent immenses et le site est impressionnant. Nous sortons de l’eau, un peu fatigués mais ravis pour rejoindre notre hébergement pour la nuit.
Le lendemain matin, c’est à pied que nous partons à la découverte du cimetière des bateaux en empruntant le sentier côtier jusqu’au belvédère. Celui-ci le domine et offre un beau panorama sur l’estuaire de l’Aulne. Nous poursuivons notre randonnée jusqu’à l’ancienne Abbaye et son musée.
Cette ancienne abbaye est située en contrebas du nouveau monastère construit en 1950 qui abrite une communauté de moines bénédictins. Selon la légende, elle aurait été fondée par Saint Guénolé vers le Vème siècle. Les ruines de cette ancienne abbaye sont un témoignage exceptionnel de 15 siècles d’histoire. Le site propose également de découvrir un jardin potager et un jardin médicinal avec plus de 110 plantes couramment cultivées dans les monastères à l’époque du haut moyen-âge. A côté des ruines du monastère et du jardin, le musée, par lequel nous terminons notre visite, parcourt l’histoire de l’ancienne abbaye de sa fondation au retour des moines en 1950. «
Alors qu’avez-vous pensé de ce récit ?
Retrouver le post fait sur ce défi particulier avec plus de détails sur les enjeux :
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