Faire un bel éloge funèbre pour sa grand-mère

Un bel éloge funèbre, un moment fort

Dorine s’avance devant l’assemblée. Elle est, comme tous, bouleversée et a bien du mal à contenir ses larmes. Un bel éloge funèbre, c’est ce qu’elle doit faire !

Sa grand-mère repose là dans son grand cercueil au milieu de la salle funéraire. 

Dorine est sa petite-fille et c’est elle qui a été choisie pour lui rendre un hommage touchant. 

Alors, elle lit ce bel éloge funèbre, de jolis mots doux écrits pour cette grand-mère. Elle peine mais elle y parvient. Un texte vrai, simple et bouleversant pour résumer toute une vie. 

« Un bien joli texte » lui dit-on à la fin de la cérémonie. Elle ne dit rien, elle est un peu gênée par ces compliments, par pudeur peut-être ou a-t-elle d’autres raisons ? 

Elle ne répond pas vraiment, elle acquiesce en silence.

Ce texte, elle seule le sait, elle ne l’a pas écrit mais elle ne peut pas leur dire. Dans sa famille, on attendait d’elle qu’elle prenne la parole pour cette « mémé » comme elle l’appelait et avec laquelle elle avait une relation forte, quasi fusionnelle. Ce texte, elle en a demandé la rédaction à la professionnelle que je suis.  Elle ne leur dit pas et personne n’a remarqué quoi que ce soit. 

Pourquoi a-t-elle choisi de déléguer la rédaction de cet éloge funèbre ?

• Trouver les mots peut être difficile quand on est profondément touché par un tel bouleversement,
• Dans ces circonstances, le chagrin prend le dessus et on ne parvient plus à rassembler ses idées et à rédiger quoi que ce soit. 
• Lire un texte écrit par une autre personne lui a permis de se contenir et de parvenir à le lire, en gardant tout simplement une certaine distance psychologique.
• Avec toutes les démarches à effectuer lors d’un décès, les proches manquent de temps ou peinent à en trouver pour s’isoler et écrire un tel discours tranquillement.

Pour Dorine, l’idée s’est imposée à elle et c’est en mode « ‘appel au secours’ qu’elle m’a alors contactée. La famille a déjà fixé la date de la cérémonie. Il ne lui restait plus que 3 jours pour rédiger cet éloge funèbre et rien ne lui venait.

Comment avons-nous fait pour que je puisse rédiger à sa place ?

Dorine a passé environ 30 minutes au téléphone avec moi pour me parler de sa grand-mère, de sa vie, de leur relation. Ce laps de temps est bien suffisant pour que je puisse capter ses propres mots, son état d’esprit, ses sentiments et retranscrire le tout en un vibrant hommage. 30 minutes pour dire l’essentiel d’une vie, tout ce qui lui venait à l’esprit : les souvenirs, les anecdotes ou ce que lui avait dit sa grand-mère elle-même, de sa vie. 

Je l’ai écouté, j’ai posé quelques questions, je l’ai surtout laissé me raconter. 

Ce bel éloge funèbre, un texte qui lui ressemblait tellement !

Dorine ressent un réel soulagement. La lecture pour elle est une épreuve et c’est fait. Elle n’a pas craqué. 

Surtout personne n’a détecté qu’elle n’avait pas écrit ce discours.

Or, elle l’avait juste relu un peu avant, pas trop non plus pour ne pas être submergée par l’émotion. La lecture lui a simplement permis de ne pas le découvrir au dernier moment.

Le fait de ne pas l’écrire lui a permis de vivre ce moment de deuil de façon totalement différente, avec moins de pression et plus calmement.

Le lendemain elle m’a appelé en me disant simplement : Je n’ai rien dit et merci !

C’est un secret et jamais nous n’en avons reparlé. 

Si vous aussi, vous souhaitez être accompagné pour un bel éloge funèbre, parlons-en :https://calendly.com/anneclarylegall/seance-decouverte

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